Aller au contenu

Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cusera volontiers, si je suis un peu moins exacte avec elle, pour l’être d’autant plus avec un ami respectable auquel j’appartiens en entier.




LETTRE LXII.


Évelina à M. Villars.
À Bristol, le 12 septembre.

La première quinzaine que j’ai passée aux eaux s’est écoulée dans la plus parfaite tranquillité. Je me flattois de continuer d’y jouir d’un repos constant ; mais déjà je vois mes espérances trompées, et il est très-probable que le calme sera suivi d’un orage furieux.

Nous étions sorties un matin, madame Selwyn et moi, pour nous rendre à la fontaine, lorsque nous rencontrâmes trois jeunes gens, excessivement bruyans, qui ne sembloient être ici que pour tuer le temps, et qui en étoient d’autant plus importuns. Ils eurent la hardiesse de se mettre sur notre passage, pour nous examiner de près ; je devins sur-tout l’objet de leur impertinente cu-