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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/124

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plus qu’un meuble d’embarras. — Irez-vous à l’assemblée » ?

« Je ne crois pas, mylord ».

« Et comment faites-vous donc pour passer votre temps » ?

« D’une façon, s’écria madame Selwyn, qui vous paroîtra singulière. Mademoiselle lit ».

« Ha ! ha ! reprit le compagnon du lord, vous voilà tombé entre bonnes mains ».

Le Lord. « Vous auriez plus beau jeu, madame, avec mon ami Coverley ; car je vous promets qu’avec moi vous ne gagnerez pas grand’chose ».

« Madame Selwyn. « Avec vous, mylord ; point du tout, je n’en ai pas la vanité. Ce que j’en dis-la, n’est absolument que par manière de conversation, sans que j’y cherche malice ; ce seroit avoir une petite idée de vous, mylord, que de vous, croire sensible à la critique ».

Le Lord. « En vérité, madame, vous ne sauriez mieux faire que de tourner vos épigrammes contre M. Coverley. Vous trouverez là votre homme : avec moins de modestie, je parie qu’il auroit été un bel-esprit ».

M. Coverley. « Tranquillisez-vous,