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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/130

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la peine à comprendre ! N’est-il pas également inconcevable qu’à la veille de son mariage, ce libertin pense encore à faire sa cour à d’autres femmes ? Dans quel monde nous vivons ! qu’il est corrompu, dégénéré ! Aurois-je tort, si j’y renonçois pour toujours ? Si je trouve que le cœur de mylord Orville a conduit sa plume, je me persuaderai que, de tous les hommes, il n’y en a qu’un vraiment vertueux, et que cet homme unique réside à Berry-Hill.




LETTRE LXIII.


Suite de la lettre d’Évelina.
Bristol, le 16 septembre.

Oh ! mon cher monsieur, mylord Orville est toujours le même, toujours tel qu’il me parut quand je le vis pour la première fois, le plus aimable des hommes ; et votre heureuse Évelina reprenant tout d’un coup sa tranquillité et son assiette précédente, a fait sa paix avec elle-même. Le monde recommence à avoir des attraits pour elle ; — elle ne