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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/153

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de la famille Mirvan, et il fit sur-tout l’éloge de madame Mirvan, à qui il rend toute la justice qui lui est due. Elle est, dit-il, d’un commerce doux et aimable, un vrai modèle de femme.

« Et sa fille, repris-je, est, à tous égards, digne d’une telle mère ; je ne saurois mieux la louer ».

« J’en suis ravi, elles sont dignes de briller l’une par l’autre ».

Mylord Orville commença aussi à me parler des beautés des environs de Clifton ; mais nous fûmes interrompus par les nouveaux débats qu’excitoit l’affaire du pari. Les deux champions n’étoient pas d’accord sur le genre de combat qui devoit décider la querelle. Mylord Orville proposa qu’on le fixât à la pluralité des voix ; et aussi-tôt on les recueillit. Madame Selwyn fut d’avis que le prix devoit être adjugé à celui qui réciteroit la plus longue ode d’Horace ; madame Beaumont se déclara pour celui qui feroit la révérence la plus élégante, et moi j’accordai la palme à celui qui seroit le plus heureux à faire un impromptu. Lady Louise ne jugea pas à propos de donner son suffrage, et on fut obligé de s’en passer. M. Lovel trouva qu’il seroit plus court de terminer l’affaire en tirant à la