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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/19

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tion de déguiser le plaisir qu’il y prenoit. Enfin le jeune Branghton entama la conversation : « Vous voilà tous, nous dit-il, tirés à quatre épingles ; où comptez-vous donc aller ?

M. Smith. « Au bal de Hampstead ».

M. Branghton. « Au bal ! Haha ! ma tante va au bal » !

Madame Duval. « Oui, au bal. Je ne vois pas ce qui pourroit m’en empêcher ».

M. Branghton. « Et danserez-vous aussi, ma tante » ?

Madame Duval. « Et pourquoi non ? mais en tout cas ce ne sont pas vos affaires ».

M. Branghton. « Peste ! je voudrois être aussi de ce bal, ne fût-ce que pour voir danser ma tante. Mais la question sera de trouver un cavalier ».

Madame Duval. « Vous êtes le plus insolent drôle que j’aie jamais vu, et je vous promets que je m’en plaindrai à votre père ».

M. Branghton. « Eh ! de quoi vous mettez-vous en colère, ma tante ? Vous vous emportez pour un rien, et vous ne faites que gronder précisément comme mes sœurs ».

Miss Branghton. « Parlez pour vous,