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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/201

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je partois ? Je lui dis que je m’imaginois que c’est ce que j’avois de mieux à faire. « Si je dois vous parler en frère, me répliqua-t-il, je crois que vous avez raison ; mais voyez du moins que vous pouvez prendre confiance en moi, puisque je vous conseille contre mes propres intérêts ».

Je suis sortie ensuite pour vous écrire, monsieur. J’aurois à me plaindre infiniment de la grossièreté de ce Merton, si elle n’avoit servi à me confirmer l’estime que j’ai pour mylord Orville.




LETTRE LXV.


Suite de la lettre d’Évelina.
30 septembre.

J’ai à vous annoncer, monsieur, un étrange événement, qui ouvre un vaste champ à nos conjectures.

Nous fûmes hier au soir à l’assemblée. Mylord Orville avoit pris des billets pour tous ceux de notre société ; il me fit l’honneur de danser avec moi, et on en