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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/253

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LETTRE LXXV.


Évelina à M. Villars.
Clifton, le 3 octobre.

En ouvrant mes volets ce matin, je vis mylord Orville qui se promenoit déjà dans le jardin : je ne descendis cependant point avant l’heure du déjeûner ; il me reçut avec une froideur digne de lady Louise.

Madame Beaumont, lady Louise et madame Selwyn lièrent leur conversation ordinaire, à laquelle votre Évelina ne prit aucune part ; négligée, tranquille et rêveuse, elle demeura à l’écart, comme un être qui ne tient à rien et dont personne ne se met en peine.

Peu contente de ma situation, impatientée de me voir négligée de la sorte, je me retirai le plutôt possible. En sortant je trouvai dans mon passage, sir Clément Willoughby, qui me pressa instamment de rentrer avec lui. Je n’y consentis qu’à regret, mais je devois m’y résoudre si je ne voulois continuer à