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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/272

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trop loin : non, vous n’êtes coupable de rien, je n’ai pas idée d’avoir été offensée par vous, et s’il est question d’excuses, je vous en dois plutôt que je n’en attends de votre part ».

« Vous êtes la douceur et la bonté même, et je me flatte qu’il me sera permis de vous redemander des titres qu’il m’importe tant de conserver. Mais, toujours occupé de l’idée inquiétante de vous avoir déplu, j’espère, madame, que, sans être indiscret, j’oserai vous supplier de ne pas me laisser ignorer ce qui peut avoir causé un changement si subit et si pénible pour moi ».

« En vérité, mylord, — cela n’est pas si aisé, — je ne le puis ».

« Je rougis d’être aussi pressant ; mais il est peut-être nécessaire que je sois tiré d’erreur, et c’est de vous seule, madame, que j’attends une explication. D’ailleurs, l’époque de ce changement me fait craindre ; — me permettrez-vous de vous faire part de mes conjectures » ?

« Et pourquoi non, mylord » ?

« Dites-moi donc, — et pardonnez en même temps une question de la dernière conséquence ; — sir Clément Willoughby n’entre-t-il pas pour quel-