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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/29

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mis envers M. Smith, est tout-à-fait nouveau pour moi ; mais il étoit nécessaire. Pouvois-je souffrir que cet homme me crût entièrement à sa disposition ?

Le parti que j’avois pris me procura du moins quelque repos. M. Smith cessa ses importunités, et même il ne me parla plus de la soirée, sinon qu’en partant il me dit d’un air piqué : « Une autre fois, quand je prendrai des billets pour une demoiselle, je ferai mes conditions d’avance, pour qu’elle ne me cède pas à sa grande mère ».

C’est ainsi que finit cette partie si long-temps projetée, dont je m’étois promis tout l’ennui qu’elle m’a effectivement donné.




LETTRE LI.


Suite de la lettre d’Évelina.

Je viens de recevoir, de la part de M. Macartney, une lettre des plus intéressantes, et je vous l’adresse, mon cher monsieur, persuadée que la lecture vous en fera plaisir. J’ai lieu, plus que