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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/294

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M. Lovel. « Parbleu, je fais comme tant d’autres.

Madame Selwyn. « Ne vous fâchez pas, monsieur ; ce n’est qu’une petite digression. Je vouloir savoir seulement si nous avons pleine lune, car je suppose qu’elle influe sur les têtes de notre maison ; elles me semblent un peu dérangées ce matin. D’abord j’ai entendu dire à mylord Orville que des occupations importantes l’empêchoient de sortir, et depuis une demi-heure je le vois qui rode seul dans le jardin. J’avois prié miss Anville de m’accompagner à la promenade ; je la cherche dans toute la maison, et à la fin je la trouve assise dans l’antichambre les bras croisés. Il n’y a qu’un moment que sir Clément Willoughby me dit avec sa politesse ordinaire, qu’il venoit passer la matinée avec nous, et je le rencontre sur l’escalier, comme s’il étoit poursuivi par les furies ; je veux lui parler, mais il ne me répond pas, et sans faire la moindre excuse, il se sauve aussi promptement qu’un voleur qui a le guet à ses trousses ».

Madame Beaumont. « Je vous proteste que je ne comprends rien non plus à ce sir Clément. Une telle grossiéreté