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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/295

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de la part d’un homme de condition me passe ».

Lady Louise. « Il ne m’a pas mieux traitée. J’allois lui demander de quoi il s’agissoit, il s’est enfui comme un éclair. J’en suis tout étourdie, tout effrayée. Je suis sûre que j’en suis pâle. Ne le trouvez-vous pas, mylord Merton » ?

M. Lovel. « Le teint des lys vous va à merveille, madame, et les roses en doivent rougir de dépit ».

Madame Selwyn. « Par exemple, je serois curieuse de savoir comment vous vous y prenez pour faire rougir les roses ».

M. Coverley. « En effet, cette façon de rougir a besoin d’une petite explication ».

Mylord Merton. « Oh ! pour vous, Jack, vous ne devez pas vous en mêler lorsqu’on parle de rougir, c’est un sujet où vous êtes novice ».

Madame Selwyn. « Si c’est d’après l’expérience que vous parlez, mylord, vous êtes sans contredit plus en état que personne d’approfondir la matière ».

Mylord Merton. « De grace, madame, tenez-vous-en à Coverley ; c’est-là votre homme : vous savez que je n’aime pas pérorer ».