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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/342

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présente la fille de sir John Belmont ; jeune dame à qui, j’en suis sûr, vous aurez déjà accordé votre estime et votre admiration, avant que de savoir de quelle condition elle étoit ».

« Mylord, répondit madame Beaumont, en me saluant fort obligeamment, le rang de cette jeune dame, — son mérite, — votre recommandation — sont autant de titres, dont un seul suffiroit pour lui attirer mon estime, et je me flatte que, pendant son séjour chez moi, elle aura été traitée avec tous les égards qui lui sont dûs. J’y aurois cependant regardé de plus près encore, si j’avois eu l’avantage de connoître sa famille plutôt ».

« La naissance, reprit mylord Orville, n’ajoute rien aux vertus de miss Belmont ; elle feroit honneur au rang le plus élevé. — Ma sœur, continua-t-il, je suis sûr que vous serez bien aise de vous assurer une part dans son amitié ; quelques jours encore, et j’aurai la satisfaction de vous présenter miss Belmont sous un autre nom et sous un autre titre ». Il baisa ma main, et la mit dans celle de lady Louise. Je rougis aussi bien qu’elle, et nous fûmes embarrassées l’une et l’autre ; elle, sans doute, du