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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/378

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bien ce que vous dites ? est-ce ainsi que l’on parle à un homme de ma sorte » ?

Le capitaine. « À d’autres ! Versez rasade, monsieur ; je parie que vous l’avalerez ». Et en même temps il demanda un verre d’aile, qu’il but à la bonne digestion de M. Lovel. Cette turlupinade fut accompagnée d’un geste menaçant.

M. Lovel ne jugea pas à propos de répondre ; mais il avoit l’air capot : nous sortîmes pour lui laisser le temps de terminer sa dispute avec le capitaine.

On venoit de me rendre deux lettres, l’une de lady Howard et de madame Mirvan, qui renferme les félicitations les plus obligeantes ; l’autre est de madame Duval : — mais, à ma grande surprise, je n’ai pas reçu une ligne de vous, monsieur.

Madame Duval semble se réjouir beaucoup des nouvelles que je lui ai données : un gros rhume l’empêche de venir à Bristol. Elle me dit que les Branghton sont tous bien portans, et que miss Polly est à la veille de se marier avec le sieur Brown. « Quant à M. Smith, ajoute-t-elle, il a changé de logement, et depuis ce temps il règne dans la maison une morne tranquillité. Mais ce n’est pas tout encore, et j’ai bien d’autres sujets de