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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/395

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viendras fermer mes yeux, tu viendras recueillir de ma bouche mourante les vœux et les bénédictions, que je te laisserai en quittant ce monde.

Ne t’afflige pas, ma chère, de ce que ces réflexions peuvent avoir de triste pour toi : à mon âge, elles sont fort naturelles. J’envisage ma fin d’un œil tranquille : puisse la tienne être également heureuse ! puisses-tu, rassasiée de jours et de prospérité, descendre dans la tombe, aussi chérie et aussi regrettée que je le serai par toi ! — puisses-tu laisser une autre Évelina, digne de transmettre ton nom et tes vertus !

Arthur Villars.




LETTRE LXXXIV.


Évelina à M. Villars.

Tout est dit, mon très-cher monsieur, et le sort de votre Évelina est décidé. C’est aujourd’hui que je donne ma main et ma foi à l’amant que mon cœur a choisi ; c’est aujourd’hui que je lui jure une