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Page:Buscailhon - Du charbon chez nos principaux animaux domestiques.djvu/18

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1° Pour attribuer la cessation de la maladie à l’influence exercée par le changement de nourriture, il faudrait que les analyses chimiques et microscopiques eussent démontré la présence des germes ou cryptogames dans les aliments de la Beauce ; rien cependant ne l’a prouvé jusqu’ici ; serait-ce à l’insuffisance de nos moyens d’investigation qu’il faudrait l’attribuer ? Cela paraît possible, si réellement les germes existent dans les aliments.

2° Il faut aussi faire entrer l’émigration en ligne de compte dans ces expériences. On sait parfaitement quelle est son influence ; tantôt elle aggrave la maladie, exemple le typhus ; d’autrefois elle la fait disparaître ou bien la pallie, comme cela arrive pour la fluxion périodique, les maladies du foie et des poumons.

3° Le climat de la Sologne différant beaucoup de celui de la Beauce ; son action doit nécessairement se faire sentir sur les moutons Beaucerons. Le pays est humide, les conditions d’existence ne sont plus les mêmes, la maladie doit être entravée. Cette opinion pleine de sagesse pourra peut-être triompher plus tard, et nos quelques objections ne sont tout au plus qu’un simple exposé de faits qui ne détruisent pas sa valeur. Nous aidant des leçons de nos honorés professeurs et ayant consulté les statistiques sur les enzooties charbonneuses, nous avons voulu rechercher les causes qui provoquent leur apparition fréquente et presque continue dans un même pays.

Nous voyons en zootechnie, le climat imprimer des caractères fixes et immuables aux animaux qui vivent dans certaines contrées, et ces animaux se reproduisent continuellement en conservant le même type. De même que ce acteur exerce des modifications hygiéniques, il en exerce