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Page:César - Au moulin de la mort, 1892.djvu/100

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Et Maurice, s’étant aussitôt levé, sortit de la maison. Sur le pas de la porte, Catherine, qui l’avait accompagné, lui dit :

— Au revoir, Monsieur ! Ah ! ah ! c’est rude, la montée.

Hé ! Yvonnette ! Yvonnette ! Où donc s’est-elle de nouveau ensauvée, cette chèvre ?

— Vous m’en demandez trop, répliqua Maurice. Mais, n’ayez pas peur, elle ne se perdra pas. Adieu…


Le jeune homme, un instant après, gravissait le sentier qui serpente en zigzags sur le flanc de la côte suisse. Il entendit encore l’appel : Yvonnette ! Yvonnette ! et, à ce nom, il regretta de n’avoir pu saluer celle qui le portait. Mais elle ne s’était pas montrée et, bon gré mal gré, il avait continué sa route.

Arrivé au dernier lacet du chemin, dans une dépression de terrain où s’épanouissait toute une flore des bois, il aperçut Yvonnette, assise gracieusement sur une pierre, les jambes pendantes et un clair sourire sur les lèvres et dans les yeux.

Elle le regarda monter, sans mot dire. Ce ne fut qu’au moment où il s’arrêta devant elle, que la jeune fille lui adressa la parole :