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Page:César - Au moulin de la mort, 1892.djvu/147

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a Providence, se charge souvent de tâches qui nous paraissent impossibles.

Mais ce n’est pas tout. J’ai un aveu à te faire. J’aime une jeune fille, belle et noble, et je lui ai donné ma foi. Elle demeure sur le Doubs, son père est ce même Jean Gaudat chez lequel vous vous êtes arrêtés, lorsque vous avez fui dans ce pays.

— Pas possible ! Monsieur Maurice, je ne suis qu’une pauvre femme; néanmoins, tu voudras bien que je te dise : Tu es jeune encore, cette personne, tu ne la connais pas assez et, pour exprimer toute ma pensée, ces gens nous avaient laissé, à Pierre et à moi, une fort mauvaise impression. Il faut se méfier, monsieur Maurice.

— Tranquillise-toi ! Si tu voyais Yvonnette !…

— Yvonnette ? C’est ainsi qu’elle s’appelle ?

— Mais oui. Pourquoi cette question ?

— Parce que la fille de Claire de Bellefontaine, l’amie d’enfance de Mme la comtesse, portait le même nom. Que je suis folle ! Il y a longtemps que Mme de Bellefontaine est repartie pour la France. Voilà encore une femme qui nous a causé une cruelle déception. Elle nous avait promis qu’elle viendrait