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Page:César - Au moulin de la mort, 1892.djvu/162

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les gabelous n’étaient pas de ce côté du bois et qu’une haie touffue s’élevait sur toute la distance à parcourir. S’il restait où il était, au contraire, il serait bientôt découvert, le jour aidant.

Mettant son plan à exécution, il se laissa glisser au pied de l’arbre et rampa, plutôt qu’il ne marcha, jusque devant la porte de la ferme. Un homme venait justement de l’ouvrir.

— Laissez-moi entrer, dit Maurice, d’un ton suppliant. Vous ne me connaissez pas, je suis un brave garçon, les douaniers sont à mes trousses. Si vous me repoussez, c’en est fait de moi.

— Entrez ! répondit l’homme. Vous serez chez moi en toute sûreté. Et vous pourrez partir ou attendre la nuit, comme il vous plaira Pierre Logerot n’a jamais trahi ni livré personne, et sa demeure, une fois ouverte à un hôte, quel qu’il soit, est un asile sacré.

— Merci ! Vous êtes un homme, vous !

— Donnez-moi la main, que je vous conduise !

— Je vous suis !

Un moment après, Mauriôè se trouvait dans une très petite pièce, une sorte de réduit où