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Page:César - Au moulin de la mort, 1892.djvu/163

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l’on reléguait vieux meubles et vieux habits. Mais il n’eut pas le temps de continuer ses observations, car à peine était-il dans la chambre qu’on frappait à la porte de l’habitation.

— Les voilà ! s’écria le chef des contrebandiers. Ils m’auront aperçu.

— Peut-être oui, peut-être non ! fit évasivement le fermier. Je vais voir ce qu’ils veulent.

— Mais, je suis perdu, alors ?

— Pas du tout ! Ne vous ai-je pas dit que vous êtes chez moi en sécurité ?

— Soit ! J’ai confiance en vous.

On frappait de nouveau.

— Eh ! on y va ! on y va ! cria Pierre Logerot.

En effet, il y allait, par le corridor dallé, mais nullement pressé d’arriver, et tout en bougonnant contre les importuns, dont la manie est de réveiller les braves gens qui se reposent de leurs fatigues.

En disant ces mots, il fit glisser le verrou qu’il avait poussé après l’entrée de Maurice, et la porte s’ouvrit.

À la vue d’un douanier, l’autre étant resté à son poste, le rusé paysan feignit la plus vive surprise :