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Page:César - Au moulin de la mort, 1892.djvu/174

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soin de s’enquérir autrement du chemin. Il avait dû se hâter de gagner le Doubs.

Était-il maintenant arrivé sur le bord de la rivière ? La chose était probable, presque certaine. Il y avait bien encore l’éventualité d’un accident. Mais son père était homme de sang-froid et l’on eût retrouvé le cadavre. Comme on le voit, le cercle où Maurice opérait se rétrécissait de plus en plus…

C’était donc pour lui être agréable que la plupart des contrebandiers l’avaient accompagné sur le Doubs. Ils avaient une vague idée du but que Maurice poursuivait. D’ailleurs, ils savaient qu’avec lui ils passeraient une agréable journée. Et ils n’étaient pas insensibles au plaisir que l’on pouvait goûter dans la vallée, par un clair soleil et au milieu d’une foule nombreuse.

Jean Gaudat fut quelque peu surpris de les voir arriver. Maurice lui dit leur intention de prendre part au pèlerinage. L’aubergiste ne fit qu’en rire : il ne croyait pas à ces « choses-là ».

— Nous ne vous demandons pas de venir avec nous, observa le jeune homme. Cependant, vous permettrez bien à vos deux enfants de se joindre à notre société.