Aller au contenu

Page:César - Au moulin de la mort, 1892.djvu/189

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 183 —

Françoise, aussitôt instruite de cette découverte, partagea sa conviction. Plus de doute ! Ces Gaudat étaient les meurtriers. Il y avait encore une justice éternelle, supérieure et divine, dominant les choses et les hommes, qui se manifestait tôt ou tard, souvent par la plus petite futilité, implacable en son châtiment, bienfaisante en sa réhabilitation.

À remuer toutes ces noires et vilaines idées, voilà qu’un fait se précisait de nouveau dans la mémoire de la vieille servante. Elle se souvenait à présent d’un médaillon pareil, également cerclé d’or, que sa maîtresse avait jadis porté au temps de son heureuse jeunesse. Etait-ce le même ? Peut-être bien. Et pourtant, il lui semblait l’avoir encore vu à la comtesse après leur départ du château de Noirbois. Pour s’assurer de ce qu’il en était, Maurice et Françoise passèrent dans la chambre où était morte celle qu’ils regretteraient toujours, et où ils avaient conservé quelques menus objets qui avaient appartenu à la chère défunte. Ces objets se trouvaient dans un petit coffret que le jeune homme s’empressa d’ouvrir. Après une minute de recherches, sa main tomba sur un médaillon qui était en tous points semblable à celui d’Yvonnette.