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Page:César - Au moulin de la mort, 1892.djvu/190

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L’ouvrir fut pour lui l’affaire d’un instant. Il y avait aussi un portrait, mais ce n’était pas celui de sa mère. Il le montra à Françoise.

— Mais, s’écria-t-elle, c’est Mme de Belle-fontaine, oui, c’est bien elle, Claire de Belle-fontaine, l’amie d’enfance de Mme la comtesse. J’ignore ce qu’elle est devenue. D’après ce que m’en a dit autrefois madame ta mère, elle avait dû repartir, avec une fillette, pour aller vivre auprès d’un oncle, en France.

— Oui, je connais ces détails. Mais ils n’expliquent pas comment il se fait que le portrait de ma mère soit maintenant la propriété de la famille Gaudat. Il y a quand même un mystère qui n’est pas éclairci.

Françoise ne répondit pas.

Maurice referma le coffret et mit le médaillon dans sa poche.

— Il pourrait, à l’occasion, m’être utile, peut-être. Et on n’a plus jamais eu de nouvelles de Mme de Bellefontaine ?

— Jamais. Comme je viens de le dire, elle a dû se rendre chez cet oncle, dans les environs de Beaume-les-Dames.

— Son nom ?

— Hélas ! je ne le sais pas.

— C’est dommage ! Par lui ou par Mme de