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Page:César - Au moulin de la mort, 1892.djvu/209

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encore arrêté le moyen à l’aide duquel la présence des contrebandiers serait signalée.


— En route ! commanda Maurice, après une balte d’une demi-heure.

Et aussitôt tous les hommes de suivre le chef, qui les conduisit à l’endroit où devait s’effectuer le passage.

— Nous ne pouvons pas trop charger la barque pour la première course, fit encore observer Jean Gaudat.

— Je suis de votre avis, répondit Maurice, sans pressentiment.

La nuit était si sombre et le bruit du Doubs si fort que seuls des contrebandiers étaient à l’aise dans cette profonde vallée « où ne tombait aucune lumière du ciel. »

— Qui vient avec nous ? demanda encore l’aubergiste. Nous sommes déjà deux, le fils et moi. Quatre personnes, c’est bien assez pour cette fois. Je crains même que le courant ne soit trop fort.

— Allons, Emile, fit Maurice. À nous l’honneur.

Et, ce disant, il entra dans la barque avec son ami.

Jean Gaudat tenait la rame et Ali déroulait