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Page:César - Au moulin de la mort, 1892.djvu/229

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réussi à passer en France. Maurice et moi, et nos camarades étaient d’accord, nous avions convenu que si notre chef était arrêté, nous devions, avant de prendre une nouvelle résolution, d’abord régler nos comptes avec vous. À présent, c’est en ordre, je puis donc aller à la recherche de Maurice.

— C’est beau de ta part, Emile Brossard ; toutefois, je doute que ta démarche ait un résultat quelconque.

Ce que je ne m’explique pas, ajouta M. Viennot, c’est que les douaniers se soient justement trouvés là.

— J’ai été, comme vous, surpris de cette coïncidence. On eût dit qu’ils savaient exactement l’heure de notre arrivée. À l’instant où Maurice touche à la rive française, quatre gabelous s’emparent de lui.

— Comment s’appelle-t-il donc, cet aubergiste du Doubs ?

— Jean Gaudat.

— Est-ce un homme sûr ?

— Au commencement, il nous inspirait toute confiance. Mais, depuis, Maurice avait de bonnes raisons de le soupçonner encore pire qu’il n’est.

— Quelles raisons ?