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Page:César - Au moulin de la mort, 1892.djvu/236

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vers incidents des derniers temps, Maurice avait repris le chemin des Franches-Montagnes. Il sentait que le dénouement approchait. À ses yeux, le doute ne pouvait plus exister : le meurtrier de son père habitait sur le Doubs et il s’appelait Jean Gaudat. Il était peut-être aussi l’assassin de la mère d’Yvonnette…


— Mon cher, dit M. Viennot, après que Maurice eut terminé son récit, mes sincères félicitations. Tu as su très habilement te tirer d’un fort mauvais pas.

Et maintenant, voyons ton projet.

— Je vais être franc. Ce soir même, avec les camarades qui voudront bien m’accompagner, nous descendrons de nouveau sur le Doubs. Il y a là un acte de justice à accomplir.

— Nous allons tous avec toi ! crièrent plusieurs voix.

— Bien, mes amis ! Je n’espérais pas moins de votre dévouement.

— Cette fois, vous n’avez pas à craindre les douaniers, observa M. Viennot en riant. Mais, pour demain et les jours suivants, quelles sont vos intentions ?

— Cela dépendra, en ce qui me concerne personnellement, du résultat de notre expédi-