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Page:César - Le forgeron de Thalheim, 1885.djvu/115

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le forgeron de thalheim

Puis, Robert, s’adressant à Georgette :

— T’amuses-tu beaucoup ?

— Mais oui.

— Est-il aimable, ton Allemand ?

— Silence, Robert ! fit le vieux bûcheron. Pas d’éclat, que diable !

— Oh ! n’ayez aucune crainte ! Aujourd’hui, j’oublie tout, à moins qu’on ne se montre insolent.

— Bien ! bien !

— Georgette, on entend de nouveau la musique, je t’invite pour cette polka.

— Volontiers, Robert !

— À bientôt, Jean Schweizerl…


Une heure après, le bûcheron et sa fille quittaient la Demi-Lune où étaient encore Teppen, son épouse, Suzanne, la veuve Feller et Robert. Ce dernier paraissait sombre ; sa mère était anxieuse. Décidément, le forestier tournait trop autour de Suzanne. Le tuilier, voyant par là un obstacle au tête-à-tête du forgeron et de son enfant, avait invité Otto Stramm à s’asseoir à leur table. Il ne se l’était pas fait dire deux fois. Beau causeur, doué de cet esprit qu’on trouve dans les