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Page:César - Le forgeron de Thalheim, 1885.djvu/153

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le forgeron de thalheim

— Bien le bonjour, M. Stramm, fit-il. Comme vous voyez, nous sommes presque en conseil de famille. Il faut vous dire qu’une mauvaise nouvelle est venue nous surprendre.

— Et quelle est-elle ?

— Oh ! une bagatelle ! L’un de mes clients a été déclaré en faillite. Mais ce n’est rien. Cette perte peut se réparer.

— La lettre que je vous apporte y aidera beaucoup. Voici une commande de trente mille tuiles pour les nouveaux bâtiments militaires.

— Ah ! M. Stramm. Vous êtes bien le plus charmant homme que je connaisse. Femmes, laissez-nous seuls !

À cette injonction assez brutale, les trois femmes sortirent de la chambre très affligées.

Avant de quitter la tuilerie, la veuve Feller dit encore à Suzanne :

— Je m’en vais le cœur triste, et je crains d’arriver à la maison. Robert s’imaginait si naïvement que rien ne s’opposerait plus à son bonheur !

— Oh ! répétez-lui mes paroles, mère Käthel : Je l’aime et je lui.resterai fidèle, toujours !