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Page:César - Le forgeron de Thalheim, 1885.djvu/154

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le forgeron de thalheim

— Mais s’il voulait chercher à te voir, ma chère enfant ?

— Non, il ne le fera pas, parce que nous ne devons point mécontenter le père encore plus qu’il ne l’est. — Laissons passer l’orage : le ciel redeviendra clair. J’espère !

— Au revoir, donc. Conserve cette précieuse affection à Robert, il en aura besoin, peut-être.

— Je n’y manquerai pas. Au revoir !

Et elles se séparèrent, l’une pour aller porter à son fils le résultat de son entrevue avec Joseph Teppen, les deux autres pour retourner à leurs occupations habituelles, très résolues de lutter contre la volonté du père, s’il essayait de forcer la main à sa fille.

Ce dernier s’entretenait avec Otto Stramm qui, en quelques minutes, avait habilement gagné la confiance et la sympathie du tuilier, de son beau-père in spe. Ses relations avec Georgette ? Un amusement ! Une distraction d’automne ! Une fleur effeuillée entre deux rayons de soleil ! Rien de plus ! Épouser la pauvre fille ? Il n’y avait jamais songé. Lui qui était en si beau chemin d’arriver à la fortune, grâce à Suzanne et à sa dot, s’ar-