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Page:César - Le forgeron de Thalheim, 1885.djvu/191

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le forgeron de thalheim

ger. Nous avons beaucoup d’ouvrage à la forge, et j’ai pensé que le père pourrait faire ce travail. Il n’en aurait que pour un jour, tout au plus.

Qu’il veuille donc bien passer demain, de bon matin, si possible.

— Je le lui dirai.

— Bonsoir, Georgette. N’oublie pas ma commission.

Et il s’éloigna.

Où était donc resté Jean Schweizerl ?

Robert reprit le chemin de la tuilerie. Otto Stramm lui avait annoncé que le soir il irait chez Joseph Teppen. Peut-être que le bûcheron s’était caché aux alentours.

Et, tout en marchant, il songeait doucement à Suzanne, dont il lui semblait distinguer la gracieuse silhouette au sein de l’obscurité pâle qui l’enveloppait.

Voilà enfin la tuilerie qui se dresse sombre et massive. Les feux sont éteints. Seules, les fenêtres du rez-de-chaussée ont encore de la lumière. Ainsi, derrière ces rideaux, à quelques pas, se trouve le bonheur, la bien-aimée de Robert, deux yeux bleus et des lèvres que le sourire n’éclaire peut-être plus. Il s’arrête un instant, s’imagine que Suzanne