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Page:César - Le forgeron de Thalheim, 1885.djvu/198

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le forgeron de thalheim

— Ce n’est pas une, mais deux questions que vous me faites. Néanmoins, je répondrai, à la première seulement : je suis le juge d’instruction de…

— Je ne m’explique pas encore la raison de votre présence ici.

— Ah ! et un sourire équivoque effleura les lèvres du magistrat. Je m’en vais vous l’apprendre, fit-il aussitôt.

Et il lui dit à brûle-pourpoint :

— La rumeur publique vous désigne comme le meurtrier d’Otto Stramm.

— Le meurtrier… d’Otto Stramm ? balbutia Robert, que ces mots étranglaient. Ainsi, Jean Schweizerl avait tenu parole : Le pardon avec le mariage, ou la mort !

— Oui, du forestier Otto Stramm, dont on vient de découvrir le cadavre, il y a deux heures, là-haut, dans le petit bois que traverse le sentier qui, du haut du village, aboutit à la tuilerie Teppen.

— Otto Stramm !… Le cadavre !… murmurait toujours le forgeron, que le juge observait attentivement.

— C’est malheureusement comme je vous le dis. Eh bien, vous allez nous suivre, cette fois ?