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Page:César - Le forgeron de Thalheim, 1885.djvu/206

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le forgeron de thalheim

mais que le père a refusé de vous donner : d’où votre jalousie, votre haine, dois-je dire, contre le malheureux forestier. Vous voyez que je suis bien renseigné et que vous feriez bien d’avouer franchement la vérité.

— Il est vrai que les visites de Stramm me déplaisaient souverainement. C’est même à cause de cela, je crois, que le jour de la fête de Thalheim je lui rappelai que nos jeunes Alsaciennes sont encore libres de choisir leurs maris.

— Passons. Hier, vous êtes allé chez lui. Pour quelle raison ? La justice est clémente, quand on ne cherche pas à l’égarer. Répondez.

— Ce n’est pas mon secret.

— Expliquez-vous plus clairement.

— Je suis allé chez lui parce qu’on m’en avait prié.

— Qui ?

— Je vous dis que ce n’est pas mon secret.

— À qui est-il ?

— Je ne répondrai pas.

— Greffier, n’oubliez rien.

On vous a entendu parler à voix haute, et, quand vous êtes sorti, vous étiez surexcité. Deux ou trois témoins l’affirment.