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Page:César - Le forgeron de Thalheim, 1885.djvu/275

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le forgeron de thalheim

des traces de dévastation, sans parler de la chaussée de l’étang, de l’écluse et du chenal qui devaient être remis à neuf.

On pouvait évaluer les pertes à neuf ou dix mille francs.

Ce n’était rien, puisqu’il n’y avait pas eu mort d’homme.

Aussi, huit jours après, la famille Teppen reprenait possession de sa demeure. Ils avaient, occupé, pendant ce temps, une maison qu’ils possédaient au village et qu’on avait meublée, à la hâte, tant bien que mal. Les ouvriers de même s’étaient déjà remis bravement à l’ouvrage, et les voitures, chargées de terre rouge et de glaise, arrivaient nombreuses à la tuilerie.

Joseph Teppen, absorbé par ces travaux imprévus, n’avait pas parlé du nouveau projet de mariage qu’il avait rapporté de son dernier voyage. Il semblait l’avoir oublié, perdu de vue. Cependant, quand sa fille était devant lui, avec des roses aux joues, car l’espoir était rentré dans son cœur, cette idée reparaissait dans son esprit, mais sans le préoccuper autrement.

Toutefois, comme Suzanne ne « voyait rien venir », elle retomba bientôt dans ses rêve-