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Page:César - Le forgeron de Thalheim, 1885.djvu/276

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LE FORGERON DE THALHEIM

ries et ses tristesses. La mère aussitôt le remarqua et, n’y pouvant. plus tenir, elle dit à son mari :

— Vois-tu, Joseph, il nous faut marier Suzanne.

— N’est-elle pas bien chez nous ?

— Elle ne se plaint pas, mais cette incertitude dure trop longtemps. Tu sais qu’elle aime Robert Feller.

— Ah ! tu y reviens !

— Eh ! qu’as-tu donc contre ce jeune homme ?

— Rien !

— Eh bien ?

— Laisse-moi !

Il n’y avait pas à insister : ce « laisse-moi » de Joseph Teppen était vraiment décisif.

Et cependant, la mère de Suzanne, qui s’était promis sans doute d’exaspérer son mari, trouvait toujours une occasion de reprendre le même sujet.


Un jour du mois de mai, le tuilier, vers les trois heures de l’après-midi, après une conversation de cette nature avec sa femme, partit sans dire où il allait, pour la forge de Robert Feller. Thomas n’était pas là ; son maî-