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Page:César - Le forgeron de Thalheim, 1885.djvu/287

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le forgeron de thalheim

longtemps à l’avance, que Georgette et Thomas assisteraient à la noce, comme fille et garçon d’honneur, leur union à eux ne devant se célébrer, mon Dieu ! oui, qu’au printemps.

Jean Schweizerl n’avait pas espéré un tel bonheur pour sa vieillesse. Le bûcheron est de nouveau à la Ravine, et lorsque Georgette et Thomas lui ont avoué simplement leur amour, il a été obligé, pour croire à ce qu’il entendait, de les presser à tour de rôle et même les deux ensemble dans ses bras fatigués. Le bon revoir !

Ah ! quel festin ! Et quelle franche gaîté parmi les convives de la noce ! Une vingtaine de personnes avaient été invitées, le plus beau monde de Thalheim. La grande salle de la Demi-Lune était pleine. Gaspard Tonder exultait. Et Joseph Teppen, dont la mine réjouie attestait un sincère désir de vivre encore plusieurs années pour faire sauter ses petits enfants sur ses genoux, avait un mot affable pour tous. La tuilerie, ce jour-là, était fermée, mais les ouvriers, la veille, avaient reçu double salaire.

Après le premier plat, Victor Helbing, le maire, se leva et dit :

— À la santé des nouveaux mariés !