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Page:César - Le forgeron de Thalheim, 1885.djvu/288

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LE FORGERON DE THALHEIM

Le choc des verres répondit à cette aimable invitation.

Alors le vieux Jean Schweizerl, que Robert avait mis à côté de sa Suzel, s’exprima ainsi :

— Je bois ce verre à la patrie, à l’Alsace et à la France !

Puis il le vida d’un trait, et le lança sur le plancher où il se brisa en mille pièces.

— Bien parlé ! s’écria Robert, et tous d’applaudir.


Quand le forgeron de Thalheim, franchit, ce soir là,’avec sa jeune femme le seuil de la maison où il avait passé une jeunesse solitaire, il murmura ces mots à celle qu’il avait choisie pour la compagne de son existence :

— Je jure, ma Suzel, que ma vie entière sera consacrée à ton bonheur. Mais, quoi qu’il arrive, joie ou douleur, n’oublions pas qu’un jour la patrie, celle que nous pleurons et aimons, peut faire un suprême appel au dévouement de tous ses enfants.


FIN