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Page:C8 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage de Joseph-Philippe Landry, brigadier général BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/25

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INTERROGÉ par M. Ed. Picher.


Q. M. le Général si j’ai bien compris vous avez dit que vendredi dernier les troupes se sont rendues à la demande de M. le Maire à l’Auditorium et que ces troupes là étaient sous le commandement du Maire ?


R. Sous le commandement du Maire.


Q. Il y avait cent hommes ?


R. Il y avait plus que ça.


Q. Et la paix s’est rétablie vers minuit ?


R. À minuit et quinze.


Q. Il y avait dans les environs une foule de deux à trois mille personnes ?


R. Je ne peux pas dire.


Q. Il y avait un grand nombre d’émeutiers ?


R. Évidemment puisqu’ils ont mis le feu à l’Auditorium.


Q. Et la paix s’est rétablie par l’autorité de M. le Maire ? sans qu’il fut nécessaire de faire feu ?


R. Je ne peux pas dire ça Monsieur.


Q. Vous n’y êtes pas allé n’est-ce-pas ?


R. Lorsqu’un régiment tout entier arrive avec baïonnettes au canon pour s’aligner devant une foule en émeute ça produit plus d’effets que les paroles d’un individu qui peut vouloir adresser la parole.


Q. La paix s’est faite sans qu’il y ait eu de coups de feu ?


R. Il n’y a rien eu, la foule s’est tenue tranquille dès qu’elle a vu paraître les troupes. C’est le rapport que j’ai eu.