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Page:C8 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage de Joseph-Philippe Landry, brigadier général BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/24

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Mtre. A. Lavergne. — Est-ce que chaque détachement était accompagné d’un magistrat civil sous les ordres duquel il était ?


R. Non.


Mtre. A. Lavergne. — C’est la loi ?


R. La loi a été changée par les instructions reçues.


Mtre. A. Lavergne. — Mais la loi ordinaire était celle-là ?


R. La loi est quelquefois bien difficile à appliquer en cas d’émeute.


Q. De combien se compose une ronde de cartouches ― vous dites vingt rondes ?


R. Vingt cartouches. Chaque homme avait vingt cartouches. J’ai moi-même vu des officiers de détachement auparavant et je leur ai parlé moi-même pour leur dire qu’il fallait à tout prix si c’était possible d’éviter l’effusion de sang ― et qu’en même temps ils devaient suivre leurs ordres. xxx L’idée était de rétablir la paix et l’ordre le plus vite possible. On n’était pas ici comme le Général Lessard l’a dit pour tuer les gens ― notre secours a été demandé pour rétablir l’ordre et la paix.


Q. Et c’était votre intention à vous ?


R. Absolument.


Q. Croyez-vous avoir autre chose à ajouter à votre déposition ?


R. Je n’ai personnellement rien à dire.


Q. Pour vous personnellement ? xx


R. Rien du tout.