Aller au contenu

Page:C8 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage de Joseph-Philippe Landry, brigadier général BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/4

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

hommes et qu’il y avait un attroupement qu’il estimait à deux ou trois mille personnes, qui offraient régulièrement le siège du poste de police. Il m’a dit alors que le poste était… on dirait des pierres et des glaçons, des briques et toutes sortes de choses sur le poste ― les vitres étaient cassées dans le temps et il m’a demandé d’envoyer cent hommes pour le délivrer ainsi que ses hommes à cet endroit là. Sur ce rapport j’ai fait vérifier les fait en autant qu’il m’était possible. J’ai téléphoné au chef de police pour obtenir les renseignements qu’il pouvait avoir. Le chef de police était au même endroit dans le moment. Il m’a confirmé la situation telle qu’elle m’avait été rapportée. Comme le maintien de l’ordre appartient aux autorités civiles et que l’autorité militaire ne peut intervenir ― ne pouvait intervenir que sur requête faite suivant la loi par le Maire et deux Juges de Paix ou par un Juge j’ai téléphoné immédiatement au Maire de Québec demandant s’il savait ce qui avait lieu à St. Roch et sur sa réponse négative je lui ai appris ce qui m’avait été rapporté par le Capitaine Desrochers et le chef de Police. Une conversation s’en est suivie sur le téléphone avec le Maire, à la suite de laquelle il m’apprit qu’il allait descendre immédiatement à St. Roch pour voir ce qui se passait et tâcher de rétablir l’ordre, et que si à tout hasard il avait besoin de troupes