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Page:C8 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage de Joseph-Philippe Landry, brigadier général BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/3

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Q. C’est vous qui avez fait ces rapports ?


R. J’en ai fait.


Q. Et vous en avez reçu ?


R. J’ai reçu des instructions.


Q. Avez-vous copie de ces instructions là ?


R. J’ai l’original.


Q. C’est ça qu’on vous demande de produire à l’enquête M. le Général ?


R. C’est secret et confidentiel.


Q. Et vous refusez de les produire ?


R. Comme tel c’est mon devoir de ne pas les dévoiler.


Le Major Barclay. C’est la loi civile de la Province de Québec dans le Code Civil.


Mtre. Lavergne : — Non.


Le Major Barclay. — C’est aussi dans la Loi Militaire, la Loi de la Milice du Canada.


R. Si j’ai la permission de mes supérieurs je les produirai. Je n’ai rien à cacher. Il me faut la permission de mes supérieurs immédiats pour les produire.


Q. Nous allons laisser ça pour un moment et vous allez me dire M. Landry quelles sont les premières informations que vous avez eues relativement à l’émeute ?


R. La première information reçue relativement aux troubles qui ont eu lieu récemment a été jeudi soir entre neuf heures et demi et dix heures moins quart, par l’entremise du Capitaine Desrochers, l’Inspecteur local de la Police Fédérale. Cet officier m’a téléphoné du bureau, du Poste de Police No 3 à St. Roch pour me dire qu’il était dans le Poste de Police avec plusieurs de ces