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Page:Cabanès - Dents et dentistes à travers l’histoire, 1928.djvu/159

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Un médecin du XVe siècle, J. M. Savonarola, mort en 1462, rapporte aussi, dans un de ses ouvrages, que les enfants qui vinrent au monde après la peste de 1348, n’eurent plus que vingt-deux ou vingt-quatre dents, au lieu de trente-deux[1].

Il existe de nombreux faits de troisième, de quatrième, de cinquième et de sixième dentition. Fauchard rapporte sept observations de ce genre. Mais, avant lui, Pline, Sennert, Haller avaient décrit des cas analogues.

Sennert rapporte qu’une femme, après avoir dépassé l’âge de la ménopause, vint à souffrir de la tête et des gencives, si atrocement qu’elle crut en mourir. Mais tout se calma avec l’apparition d’une nouvelle dentition, composée de vingt dents.

Blandin (1837), Hoffmann, Romiti, Forster, ont apporté de semblables observations. Haller, Eustachi ont relevé des cas de quatrième dentition[2].

Pline raconte que Mutianus aurait vu, chez un Samothracien, toutes les dents repousser à l’âge de 104 ans. Le cas n’est pas resté unique. Le même miracle physiologique se serait produit dans la cité de Périclès, il y a quelques années. Une religieuse,

  1. Lalanne, Curiosités des Traditions, 415-416.
  2. O. Amoëdo, L’Art dentaire en médecine légale.