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Page:Cabanès - Dents et dentistes à travers l’histoire, 1928.djvu/160

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du même âge que le Samothracien dont il vient d’être parlé — et c’est à se demander s’il n’y a pas autre chose qu’une coïncidence fortuite ! — cette religieuse qui tirait vanité de sa superbe dentition, s’aperçut un jour qu’il lui était poussé, à 104 ans, quatre belles dents blanches, « comme on en a à trente ans », dit le chroniqueur dont nous tenons l’information. Et le Tout-Athènes défila au couvent, pour voir de près le phénomène.

Le Dr Foissac a relaté un certain nombre de faits analogues et dont l’authenticité n’est pas moins suspecte :


Sur la fin de l’avant-dernier siècle, une femme, nommée Jeanne Gray, vécut en Angleterre jusqu’à 105 ans ; il lui poussa de nouvelles dents quelques années avant sa mort.

On lit dans les Leçons de clinique médicale de R.-J. Graves (page 536) : « Mary Horn, de Mapleton (Derbyshire), eut de nouvelles dents à 110 ans, et ses cheveux reprirent alors leur couleur primitive. Peter Bryan, de Tynan, comté de Tyrone, fit des dents à 117 ans.

{{taille|« Angélique Domengieux, de Sempe, eut à 90 ans une troisième dentition et vécut encore 13 années. Margaret Melvil, de Kelle, eut de nouvelles dents à 100 ans et vécut jusqu’à 117 ans. » À ces exemples, on pourrait en ajouter un certain nombre d’autres, plus ou moins dignes de foi[1]. Le plus extraordinaire est celui de la comtesse de Desmond qui, s’étant mariée en 1422, sous le règne d’Édouard IV, vivait encore en 1589,

  1. Cf. Revue élémentaire de Médecine et de Pharmacie domestiques, par F.-V. Raspail, t. II, p. 40.