Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/19

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avec sûreté. Mais ce n’étoit point de lui, c’étoit de Locke, son successeur, que la plus grande et la plus utile révolution de la philosophie devoit recevoir la première impulsion. C’étoit par Locke, que devoit, pour la première fois, être exposé clairement et fortifié de ses preuves les plus directes, cet axiome fondamental : que toutes les idées viennent par les sens, ou sont le produit des sensations.

Helvétius a résumé la doctrine de Locke : il la présente avec beaucoup de clarté, de simplicité, d’élégance. Condillac l’a développée, étendue, perfectionnée : il en démontre la vérité par des analyses toutes nouvelles, plus profondes et plus capables de diriger son application. Les disciples de Condillac, en cultivant différentes branches des connoissances humaines, ont encore amélioré, quelques-uns même ont corrigé, dans plusieurs