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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/55

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timens et de ses passions : rapports d’où il résulte clairement que la physiologie, l’analyse des idées et la morale, ne sont que les trois branches d’une seule et même science, qui peut s’appeler, à juste titre, la science de l’homme[1].

Plein de l’objet principal de mes études, peut-être vous y ramenerai-je trop souvent : mais si vous daignez me prêter quelque attention, vous verrez sans peine que le point de vue sous lequel je considère la médecine, la fait rentrer à chaque instant dans le domaine des sciences morales.

§. I.

Nous sentons : et des impressions qu’éprouvent nos différens organes, dépendent à la fois, et nos besoins, et l’action des instrumens qui nous sont donnés pour les satisfaire. Ces besoins sont éveillés, ces instrumens sont mis en jeu dès le premier instant de la vie. Les faibles mouvemens du fœtus dans le ventre de sa mère doivent sans doute être

  1. C’est ce que les Allemands appellent l’Anthropologie ; et sous ce titre, ils comprennent en effet les trois objets principaux dont nous parlons.