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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/54

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sances, de nouveaux instrumens pour maîtriser la nature, tous les prodiges du génie n’auront rien fait pour le dernier et véritable but de tous ses travaux.

Dans la classification des différentes parties de la science, l’institut offre avec raison à côté les unes des autres, et sous un titre générique, celles qui s’occupent spécialement d’objets de philosophie et de morale. Mais il est aisé de sentir que la connoissance physique de l’homme en est la base commune ; que c’est le point d’où elles doivent toutes partir, pour ne pas élever un vain échafaudage étranger aux lois éternelles de la nature. L’institut national semble avoir voulu consacrer, en quelque sorte, cette vérité d’une manière plus particulière, en appelant des physiologistes dans la section de l’analyse, des idées : et votre choix même leur indique l’esprit dans lequel leurs efforts doivent être dirigés.

Permettez donc, citoyens, que je vous entretienne aujourd’hui des rapports de l’étude physique de l’homme avec celle des procédés de son intelligence ; de ceux du développement systématique de ses organes avec le développement analogue de ses sen-