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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/82

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ne manquoit guère d’y ajouter, étoit entièrement méconnoissable ; il n’en restoit que les divisions subtiles et les formes syllogistiques.

Bacon vient tout-à-coup, au milieu des ténèbres et des cris barbares de l’école, ouvrir de nouvelles routes à l’esprit humain : il indique de nouveaux moyens d’arracher ses secrets à la nature ; il trouve de nouvelles méthodes pour développer, fortifier et diriger l’entendement. Sa tête vaste avoit embrassé toutes les parties des sciences. Il connoissoit les faits sur lesquels elles reposent, et que la suite des siècles avoit recueillis : il fut assez heureux pour grossir lui-même ce recueil, d’un assez grand nombre d’expériences entièrement neuves. Mais il s’occupa, d’une manière particulière, de la physique animale. Dans le petit écrit intitulé, Historia vitae et mortis, on rencontre une foule d’observations profondes qui lui appartiennent ; et dans le grand ouvrage de Augmentis scientiarum, il y a quelques chapitres sur la médecine, qui contiennent peut- être ce qu’on a dit de meilleur sur sa réforme et son perfectionnement.

Une constitution délicate lui avoit donné les moyens d’observer plus en détail, et de