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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/83

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sentir plus directement les relations intimes du physique et du moral. Il ne s’occupe pas avec moins de soin, de l’art de prolonger la vie, de conserver la santé, de donner aux organes cette sensibilité fine, qui multiplie les impressions, et de maintenir entre eux cet équilibre qui règle les idées, que de perfectionner ces mêmes idées par les moyens moraux de l’instruction et des habitudes. En même temps qu’il assigne et classe les sources de nos erreurs, qu’il enseigne comment il faut passer des faits particuliers aux résultats généraux, appliquer ces résultats à de nouveaux faits, pour aller à des généralités plus étendues encore ; en même temps qu’il fait voir pourquoi les formes syllogistiques ne conduisent point à la vérité, si les mots dont on se sert n’ont pas une détermination précise, et qu’il crée, comme il le dit lui-même, un nouvel instrument pour les opérations intellectuelles, on le voit sans cesse occupé de diététique et de médecine, sous le rapport de l’influence que les maladies et la santé, tel genre d’alimens, ou tel état des organes, peuvent avoir sur les idées et sur les passions.

Les erreurs de Descartes ne doivent pas faire oublier les immortels services qu’il a