Aller au contenu

Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/101

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tout son hydrogène en nature. De-là vient aussi, vraisemblablement, que les bains tièdes eux-mêmes agissent souvent comme des toniques directs[1]. Et si les boissons chaudes ont besoin d’être imprégnées de substances étrangères, pour ne pas produire l’énervation des forces générales, c’est que, d’une part, l’estomac, par une disposition particulière, aime et recherche, si l’on peut parler ainsi, les sensations du froid ; et que, de l’autre, sa débilitation, de quelque manière qu’elle soit produite, s’étend rapidement à tous les autres organes et à toutes les fonctions.

Du reste, les effets de l’eau, prise intérieurement, dépendent de la nature et de la quantité des matières étrangères qu’elle contient. Ainsi, lorsqu’elle contient du cuivre, elle fait vomir et purge avec violence ; ou même elle peut tuer dans ce cas, presque immédiatement. Les eaux purement salines, celles, par exemple, qui tiennent en dissolution du muriate ou du sulfate de soude, du

  1. Les relâchans, en rendant plus de liberté aux fonctions, peuvent produire des effets parfaitement semblables à ceux des toniques : mais on voit assez qu’ils n’agissent alors ainsi, que d’une manière indirecte.