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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/100

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dégrader, de plus en plus, le ton des fibres et la vie du système nerveux. Ces effets sont le dernier terme de ceux que peuvent produire les eaux dures et crues ; et pour avoir complètement lieu, ils ont vraisemblablement besoin du concours de quelques autres circonstances, que l’observation n’a pas encore déterminées avec assez d’exactitude. Mais, lors même que les maladies produites par la gêne du système absorbant, sont caractérisées d’une manière plus foible, et qu’elles se bornent à l’engorgement opiniâtre de différens viscères du bas-ventre, il en résulte encore des affections hypocondriaques et mélancoliques, dont les effets moraux sont suffisamment connus.

L’eau froide, prise intérieurement, a, pour l’ordinaire, une action tonique. On sait que les bains froids ont la même vertu : mais ce n’est pas uniquement à cause de la réaction que le froid détermine, dans l’une et dans l’autre circonstance. Plusieurs observations, dont je ne puis donner encore les résultats, m’autorisent à penser qu’il s’opère soit dans l’intérieur, soit à la surface du corps, une décomposition du fluide, qui cède une portion considérable de son oxigène, et presque