Aller au contenu

Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/135

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

du bas-ventre, ou par des points de sensibilité vicieuse établis dans leur région ; d’où l’on peut, ce semble, conclure qu’un état physique maladif est souvent très-propre au développement brillant et rapide de l’intelligence, comme à celui des affections morales les plus délicates et les plus pures : d’où il suit encore, et comme conséquence ultérieure, qu’en rétablissant l’équilibre entre les diverses fonctions, l’on peut sans doute être assuré que la santé et le bien-être de l’individu ne sauroient qu’y gagner ; mais on ne l’est pas toujours, à beaucoup près, de ne point altérer l’éclat de ses talens, sur-tout de ceux qui se rapportent aux travaux de l’imagination. Enfin, quoique les impressions pénibles attachées à l’état de maladie, fassent souvent éclore des sentimens et des passions contraires à la bienveillance sympathique[1], base de toutes les vertus, quelquefois cependant, je le répète, l’élévation, la délicatesse, la pureté des penchans moraux[2]

dépend de certaines émotions vives
  1. L’état de maladie, en repliant l’individu sur lai-même, le rend souvent égoïste et personnel.
  2. J’ai connu des personnes qui devenoient excellentes dans l’état de maladie, et qui ne l’étoient pas du