Aller au contenu

Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/136

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et profondes, qui tiennent à l’exaltation de la sensibilité générale, ou à sa concentration dans certains organes particuliers ; deux circonstances, dans lesquelles n’existe plus le balancement des fonctions qui caractérise l’état sain[1].

Nous avons indiqué les effets du sommeil les plus généraux et les plus constans : ce que nous venons de dire de ceux du repos, est applicable au sommeil, avec plus d’étendue encore. Dans les diverses circonstances, le sommeil peut agir très-différemment sur tous les organes, mais particulièrement sur le cerveau. Sans doute on guérit plus facilement un grand nombre de maladies, lorsqu’on parvient à procurer du sommeil ; il en est même quelques-unes dont on peut le regarder comme le seul et véritable remède : mais il est aussi des maladies qu’il aggrave ; et quelquefois il peut leur faire prendre un

    tout dans celui de santé. Pline le jeune dit : Optimos nos esse dum infirmi sumus. L’axiome est trop général : mais il est souvent d’une grande vérité. Toute cette lettre, que Pline adresse à Maxime, mérite d’être lue.

  1. Encore une fois, ce balancement doit être relatif à la force primitive et proportionnelle des organes et aux habitudes de l’individu.